Pour les Inuit, il n’en a pas : l’homme fait partie de "ceux qui sont vivants", au même titre qu’une algue, un buisson ou un phoque. Cette approche fait son chemin dans les sociétés qui sont allées très (trop ?) loin dans l’idée que la nature allait être régie par les humains. La science sait désormais que tout est interaction dans un environnement commun. Alors on pense développement durable, on bichonne son biotope et quand on flagelle son écosystème, on est simplement maso.
Hier, les animistes de la préhistoire étaient convaincus, sans pouvoir le prouver, que toutes les choses de la nature avaient une âme, capable de passer d’une espèce à l’autre, d’une pâquerette à un chasseur de mammouths par exemple. Aujourd’hui, la biologie moléculaire nous apporte la preuve irréfutable que l’homme a des gênes communs avec la vache, la banane ou encore l’oignon. Il faut reconnaître que la ressemblance est parfois frappante.
À la mi-19e siècle, la ville, génératrice d’emplois, s’est mise à vider la campagne de ses hommes. Sont alors apparus en périphérie des jardins –ouvriers, familiaux - pour leur permettre d’arrondir leur "faim" de mois. La fin du 20e siècle a vu la tendance s’inverser. La verdure réinvestit le centre-ville pour permettre aux citadins de ressentir à nouveau le rythme des saisons. Aujourd’hui, le défi est de créer une ville propre et organique. Toitures végétalisées, ruches, matériaux écolo, vélos partagés, bus électriques… sont déjà dans la place !
Que des avantages : - Circuits de distribution courts pour plus de proximité et moins de carburant. - On produit pour manger, pas pour jeter. - Fin de la fête aux pesticides. - Animaux mélomanes et fin gourmets. - Légumes de caractère aux formes farfelues mais assumées. Ou presque : Contrairement à l’agriculture biologique, les OGM et pesticides sont tolérés.
On n’est pas obligé d’être végétarien, adhérent à un parti politique écolo ou chauffé au bois pour être éco-responsable et sensible à l’idée de durabilité. Il y a 1001 façons de préserver l’environnement, par exemple, recycler pour faire du neuf dans du vieux (l’homme des cavernes faisait bien des armes avec des os usés), jeter sa voiture et son imprimante – ailleurs que dans un champ. Le saviez-vous ? L’empreinte écologique permet de savoir si les ressources naturelles consommées dépassent ce que la terre a à nous offrir.
Est-il vrai que les bouchons en liège ne sont pas recyclables ? Ils le sont mais se décomposent trop lentement pour aller dans la poubelle jaune. Gardez-les pour des associations caritatives. Faut-il laver les pots de yaourt en verre avant de les recycler ? Ils doivent surtout être vidés. Mon paquet de cigarettes bio, je le jette où ? Seul le carton est recyclable, enlevez le film plastique et l’alu. Le saviez-vous ? Eugène Poubelle a inventé la collecte des déchets en 1884.
On peut faire un tas de choses avec le soleil, les vagues et le vent : bronzer, surfer et sécher ses cheveux naturellement ! Mais à l’échelle planétaire, on peut surtout remplacer les combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel, qui mettent des millions d’années pour se constituer et qui commencent à s’épuiser… Les énergies solaire, houlomotrice et éolienne se renouvellent rapidement et sont presque inépuisables, alors pourquoi s’en priver ?
On n’est pas tous égaux face à la générosité de la végétation, à la diversité du climat, à la richesse des sols, à l’environnement familial, à la santé, à l’empathie de nos dirigeants... Avant de penser tri sélectif, des hommes, tous continents confondus, ont encore une priorité : vivre. Pour les y aider, des individus, des associations et des organisations se mobilisent au quotidien pour que les disparités s’estompent. C’est ça aussi l’écologie.